Nous prenons un petit déjeuner gargantuesque à 8h30  du matin, et nous nous dirigeons vers les tanneries, une spécialité de Fez. Malgré que on est vendredi, on peut quand même voir qu’une partie des commerces sont ouverts et qu’on peut observer la tannerie depuis les hauteurs.

Apparemment on est pas obligé de fermer son magasin le vendredi on peut choisir.

Les tanneries sont très vielles, datant du 9ème siècle, ce sont des bacs à moitié remplis d’eau dans lequel un homme prend les peaux pour les laver ou les colorer. Le lavage a besoin des fientes de pigeon, qui après fermentation produisent de l’ammoniac qui est important pour délier les fibres, dégraisser et aider à retirer les poils des peaux. Il y a bien une machine mais il faut de très grandes quantités de peaux pour que ça vaille la peine (voir la grande roue dans les images). Plusieurs familles doivent se mettre ensemble pour acheter le temps de la machine (car oui c’est un business familial qui se passe de génération en génération). Le résultat est harassant, des heures à malaxer les peaux dans des liquides toxiques et sous un soleil de plomb.

Par contre le résultat est bluffant, les peaux sont de très bonnes qualité. Il n’y a que 4 types de peaux qui sont traitées: peaux de chèvre, dromadaire, boeuf et mouton. La peau de chèvre est celle qui est considérée de meilleure qualité, avec des peaux douces et fines.

Les couleurs vives sont obtenues à partir de végétaux, par exemple des fleurs de coquelicot pour le rouge. L’indigo est difficile à produire, un processus complexe, la couleur est révélée petit à petit par réaction avec l’oxygène de l’air (!).

On se balade un peu dans les ruelles étroites de la médina de Fez, il y a encore des ânes qui portent les bouteilles de gaz, omniprésentes au Maroc. Ishay remarque beaucoup de vestiges de la présence juive à Fez.

Puis en route pour le sud, direction Midelt. En passant nous nous arrêtons à une foret de cèdres qui abrite une population de singes macaques.

Sur la route de Midelt